Cynophile : définition et étymologie
Au sens strict, une personne cynophile est une personne aimant les chiens.
Le terme est composé de :
- Cyno : qui vient du grec ancien « kunos » et qui est utilisé en tant que préfixe pour désigner ce qui est relatif au chien
- Phile : qui vient du grec « philos » et qui signifie « ami » ou « qui aime »
Par extension, on emploie également le terme cynophile pour désigner les personnes qui pratiquent le dressage ou l’élevage du meilleur ami de l’homme.
Il est à noter que la complicité entre les hommes et les chiens, qui remonterait à la dernière ère glaciaire, pourrait avoir en partie une origine génétique. Selon des études scientifiques, le matériel génétique (le génome) de certains humains les prédisposerait à se rapprocher des chiens. Inversement, la sociabilité du chien serait également d’origine génétique : certains de leurs gênes seraient associés à une tendance à interagir avec l'homme.
On peut parler de cynophilie pour désigner un intérêt ou une passion pour les chiens.
Quant au terme cynotechnie, il est employé pour se référer à l’ensemble des techniques d’éducation et d’élevage canin.
Dans le domaine de la zoologie, un cynocéphale est un singe de grande taille dont le museau allongé présente une apparence canine. Plus généralement, le terme est employé pour qualifier un être dont la tête est semblable à celle d’un chien.
Qu’est-ce qu’agent cynophile ?
Un agent cynophile est un agent de sécurité travaillant et formant un duo avec un chien. Le plus souvent, il vit quotidiennement avec son animal et s’occupe de son dressage. Il est capable de remplir des missions pénibles telles que la surveillance nocturne d’un chantier, d’un site industriel, ou d’un entrepôt. Placé à l’entrée d’un commerce ou d’un autre lieu exposé aux vols, sa présence s’avère encore plus dissuasive que celles de caméras de vidéosurveillance. C’est un agent très apprécié de ses employeurs et de ses clients en raison de sa présence sécurisante, particulièrement décourageante pour les malfaiteurs potentiels. Il est donc très recherché, surtout en Ile-de-France et dans les grandes villes, et n’a généralement aucun mal à trouver un emploi et des vacations.
Brigade, unité, ou équipe cynophile
On parle de brigade ou d’unité cynophile pour désigner une équipe de policiers, de militaires, ou de douaniers qui est accompagnée par des chiens. Une telle brigade peut être appelée pour participer à une opération policière ou militaire, pour lutter contre le trafic de drogue, ou pour assurer la sécurité d’un lieu. On peut également l’appeler brigade canine.
Une équipe cynophile peut désigner une telle brigade, mais également une équipe d’agents de sécurité cynophiles.
L’animal est considéré comme une arme par destination et doit être utilisé dans le cadre de la légitime défense.
Outre sa capacité d’intervention et son caractère dissuasif, l’animal apporte aussi sa capacité à détecter les intrusions et les produits illicites (stupéfiants, armes, munitions, explosifs, mais aussi les billets de banque) grâce à son ouïe et son odorat très développés. En ce qui concerne les billets, il s’agit d’une technique mise en œuvre depuis 2007. Les chiens s’entraînent avec des billets en morceaux fournis par la banque de France pour apprendre à en reconnaître l’odeur particulière.
Les chiens des brigades
Les chiens privilégiés par les brigades canines sont les bergers belges, les berges allemands, et les labradors. Le malinois (berger belge) jouit d’une très grande popularité en raison de sa polyvalence. Il représente les trois quarts du cheptel en gendarmerie !
Dans la sécurité privée, il n’est pas possible d’utiliser n’importe quel chien. Il doit appartenir à une race autorisée au mordant, dont la liste est définie par la Société Centrale Canine (SCC). Ainsi, par exemple, les pitbulls et les bullmastiffs (croisement entre le Mastiff et le Bulldog), qui font partie de la catégorie 1, sont interdits. Les chiens utilisés pour la sécurité doivent impérativement appartenir à la seconde catégorie et remplir plusieurs autres conditions : avoir au moins 1 an et demi (18 mois), détenir un passeport de l’UE, et être à jour dans leur vaccination. Son maître, lui, doit être en possession d’un permis de détention de chien dangereux, à obtenir auprès de la mairie ou de la préfecture de police.