L’équipe de sécurité des centres commerciaux
Dans les centres commerciaux et les grandes surfaces, l’équipe de sécurité se compose :
- D’une part d’agents de sécurité, qui assurent le service de sûreté, en surveillant le centre et en contrôlant ses accès
- D’autre part d’agents incendie SSIAP, qui ont la charge du service de sécurité incendie du centre commercial
Un ou plusieurs chefs d’équipe dirigent le service de sûreté et coordonnent le travail des agents de sécurité.
A la tête du service de sécurité incendie se trouve un agent incendie SSIAP3, qui supervise le travail de l’ensemble des agents incendie du site, c’est-à-dire les agents incendie SSIAP1, et les chefs d’équipe de sécurité incendie SSIAP2. Le service de sécurité incendie est donc très clairement hiérarchisé. Il arrive également que le chef de service sécurité incendie SSIAP3 s’occupe de manager aussi le service sûreté.
Les agents de sécurité des grandes surfaces
Les agents de sécurité travaillant dans les grandes surfaces se voient confier l’un de ces postes :
- Agent magasin prévention vol ou agent arrière-caisse : ce poste difficile nécessite de rester debout et d’être constamment sur ses gardes. De plus, il est particulièrement exposé aux incivilités. En outre, cet argent est celui qui se charge d’interpeller les voleurs et de les garder sous surveillance avant de les remettre aux forces de l’ordre, tout en demeurant discret et diplomate afin de ne pas faire d’esclandres et de ne pas créer un climat d’insécurité dans le centre commercial. Les interpellations s’effectuent uniquement en sortie de caisse (d’où le nom « agent arrière-caisse »). Évidemment, les voleurs sont généralement menaçants, voire violents, ne se montrent pas du tout coopératifs, et refusent de suivre l’agent au poste central de sécurité. Le coût horaire et la rémunération de cet agent prennent en compte la pénibilité de son poste.
- Agent de vidéosurveillance ou opérateur vidéo : cet agent travaille en coopération avec les agents arrière-caisse. Il est en communication directe avec ces derniers, et leur indique des informations sur les vols qui ont été commis en rayon. Il doit être particulièrement vigilant et très observateur afin de ne pas communiquer de fausses informations, en particulier concernant un vol qui n’aurait pas eu lieu. De fausses accusations de vol pourraient en effet entraîner des conséquences importantes. Dans certaines surfaces de taille moyenne, l’opérateur vidéo accompagne parfois l’agent arrière-caisse lors de l’interpellation, voire effectue l’interpellation seul. Il est alors exposé aux mêmes difficultés que l’agent arrière-caisse (agressivité et absence de coopération des voleurs). On peut voir dans certaines boutiques des agents en arrière-caisse disposant de tablettes avec une application de vidéosurveillance. Ils réalisent donc les deux missions (surveillance vidéo et interpellation).
- Inspecteur de magasin: le rôle principal de l’inspecteur de magasin est de lutter contre la démarque inconnue, c’est à contre la disparition ou la dégradation de marchandises, qu’elle ait une origine interne (salariés) ou externes (clients et visiteurs). Il détecte les anomalies et les comportements suspects, rédige des rapports, et peut participer aux interpellations.
Les sociétés de sécurité dans les centres commerciaux
Dans un centre commercial, il faut distinguer différentes zones. Chacune des zones suivantes peut être confiée à une entreprise de sécurité différente :
- L’extérieur du centre commercial : à l’extérieur, nous trouvons très souvent des agents cynophiles en véhicule ou bien des agents de sécurité simples (véhiculés ou non). Leur mission consiste à prévenir les agressions et les vols à la roulotte (c’est-à-dire les vols commis dans un véhicule inoccupé).
- La grande surface : il s’agit d’un hypermarché en libre-service dont la surface s’étale sur plus de 400 m².
- Le mail : il s’agit de la voie piétonnière à l’intérieur du centre commercial (le terme provient de l’anglais « mall »).
- La galerie marchande et ses boutiques
Les entreprises de sécurité peuvent coopérer entre elles, en particulier si l’une d’elles a besoin de renfort.
Le plan Vigipirate étant toujours en vigueur et la crise sanitaire toujours présente, on peut également trouver à chaque entrée du centre des agents de sécurité contrôlant les sacs des visiteurs, le respect du port du masque, l’utilisation du gel hydroalcoolique, ainsi que le nombre de personnes qu’il est possible d’accueillir.
En revanche, les centres commerciaux ont échappé à l’extension du pass sanitaire. En effet, alors qu’il était prévu d’étendre l’obligation du pass sanitaire aux structures de plus de 20 000 m² à partir du mois d’août 2021, le parlement a décidé que le pass sanitaire ne s’appliquerait pas aux centres commerciaux, et ce quelle que soit leur taille. Seuls les préfets pourront l’imposer au cas par cas si la gravité de la situation sanitaire l’exige.